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luis bunuel

  • JEAN XIV - Ieschoua parle I : enter le Paraclet.

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    La Voie lactée (Luis Buñuel, 1969). Au nom du Père (Alain Cuny)...

     

    « Il y a beaucoup de demeures

    dans la maison de mon Père ».

     

    Le verset le plus ouvert, généreux, j'allais dire commercial – verset de la multiplicité s'il en est, donc du chacun, de l'étant, de la convenance, de la chaussure à son pied, du possible, de la place réservée, du miroir – afin que là où « Il Est », « nous soyons aussi ».

    Dès lors, Ieschoua peut partir et, au moins un temps, nous laisser là.

    Puisque notre place est assurée.

    Puisque chemin, vérité et vie – épistémologie, métaphysique et physique.

    Tout le reste tend à l'unité Père / Fils / Nous.

     

    « Si vous me connaissiez

    Vous connaîtriez mon Père ».

     

    Mais voilà, vous ne me connaissez pas encore, même après tout ce temps passé avec vous.

     

    « Philippos lui dit :

    Seigneur, montre-nous le Père,

    cela nous suffit. »

     

    Eh justement, non, cela ne suffit pas. Dieu n'est pas une question d'apparition (ou de preuve de son existence) mais d'intériorisation, d'auscultation, éventuellement d'imitation (de Jésus-Christ).

     

    « Celui qui adhère à Moi

    fera lui aussi

    les oeuvres que je fais,

    il en fera même de plus grandes ».

     

    Faire de plus grandes choses que Ieschoua, c'est possible – et c'est le but.

    Saint François d'Assise, par exemple.

    Être chrétien, c'est être développeur du Christ.

    C'est aller plus loin que lui grâce à lui.

     

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